Exposition personnelle à Enghien-les-Bains

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PHOTOMOBILES, la fin de la modernité sans fin

 

Exposition dans le cadre du Festival Bains Numériques #8, du 29 avril au 28 juin à la Médiathèque George-Sand (5-7 rue de Mora)

Je hais le mouvement qui déplace les lignes (Baudelaire)

Les fragments exposés ici ont été écrits comme autant de notes de travail accompagnant la réalisation en 2012 de mes photomobiles — série lignes de fuite —, photos réalisées avec mon iPhone, en conduisant parfois, et nécessitant ensuite un long travail de montage — mais pas de retouche — sous forme de diptyques ou de triptyques, avant d’être parfois « rehaussées » à l’or (comme le faisaient les enlumineurs au Moyen Âge), puis imprimées.

C’est cette connaissance par le montage (Didi-Huberman), qui est ici explorée, comme expérience d’un retournement de la modernité sur elle-même et ses appareils de projection — de la peinture et de la perspective, jusqu’au cinéma, mais au moyen des nouveaux médias de la mobilité).

Dans les plis et replis de l’image, ses continuités et ses contiguïtés, c’est une forme sensible qui s’exprime avec singularité ; sorte d’accident de parcours duquel naît un point de vue décalé sur le monde. Les lignes de fuites suggèrent également la mobilité et le déplacement, translations de formes qui concourent à faire image. Pour cela, la disposition en diptyque ou en triptype, loin de n’être qu’un assemblage, propose non pas une narration spécifique qui serait celle de la photographie, mais bien une lecture subjective du mouvant.

Répons, Norbert Hillaire, Photomobiles, série Lignes de fuite. Photo: D.R.

Consulter l’article consacré aux Photomobiles, dans son intégralité, sur Digitalarti Mag 13 : > Réflexion, Norbert Hillaire, Photomobiles