L’architecture du musée : une nouvelle image de la pensée ?

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A travers ces architectures de musée, quelque chose d’un futur, non seulement de l’architecture, non seulement du musée,  mais peut-être de la pensée, comme une nouvelle imago mundi,  semble s’énoncer ou s’annoncer, dont on voudrait tenter de rendre compte à partir  d’un exemple situé à la frontière de l’art contemporain, de l’architecture et du cinéma et dont le philosophe Patrice Maniglier  a proposé récemment une pertinente analyse (Maniglier, 2010).

Il s’agit de l’étude d’une œuvre de deux jeunes artistes/architectes, Niel et Delafontaine, intitulée Rosemary’s place. Soulignons que la relation entre l’art contemporain et l’architecture qu’entend explorer cette œuvre se trouve modelée sur un point de vue opposé à celui qui prévalait  à l’âge moderne. Dans le régime antérieur de cette architecture fonctionnaliste promu par le XX° siècle (siècle marqué par la nécessité de trouver des remèdes aux maux nombreux dont souffre la grande ville),  on va en effet du concret (au sens étymologique du « croître ensemble »  de la ville) et du fonctionnel, vers les images et l’imaginaire (Utopie, Cité Céleste, décor urbain, dreamlands, Athènes ou Las Vegas).

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