Valéry et la génétique

En même temps que l’exactitude, un autre trait définirait assez bien Valéry: l’idée d’une pensée qui se cherche, qui procède par essais et par erreurs, par petites touches et éclairs, qui privilégie le bonheur des commencements et les préfère, dans leur indétermination, à la certitude des conclusions et des choses achevées
( sauf quand finir, c’est ouvrir, comme dans les nouvelles d’Edgar Poe, l’espace de ce qui s’achève vers l’au delà d’une nouvelle forme abstraite, vers le vertige d’une indétermination de niveau supérieur: en abusant quelque peu du vocabulaire utilisé en sciences cognitives, en particulier par Francisco Varela, on pourrait, et en forçant un peu le trait, dire des nouvelles d’Edgar Poe, qu’elles appartiennent au domaine de ces fameux systèmes auto-organisés, et les caractériser elles aussi par une forme de « clôture opérationnelle »).
Une pensée qui brouillonne exactement, dans l’éveil du possible.

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