Le profane et le sacré

En explorant les frontières du profane et du sacré, Ouellet (grand lecteur de Varela par ailleurs) identifie une structure à la fois architecturale et théologique du monde orthodoxe, comme métaphore possible de toute littérature et de tout art – en tant qu’ils reposent indissolublement sur une appartenance à une communauté et sur l’intimité d’un refus, le rejet ou le « déjet » de ce qui vient en trop, comme le Dieu ou l’idiot, qui communiquent secrètement dans leur retrait de la communauté ou leur sacrifice.
« L’iconostase des églises orthodoxes, nous dit Ouellet,  est sans doute l’une des plus belles incarnations de cette séparation qui marque la frontière entre le public et le privé, le profane et le sacré, la nef où se trouve la communauté des fidèles et le sanctuaire où le prêtre officie en solitaire : c’est un mur d’images percé à claire-voie, une claie ou un treillis dans lequel s’entrelacent la nuit partout visible des icônes et la lumière quasi invisible de ce qui se passe derrière, qu’elles ne désignent qu’en le dissimulant ».

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