Regard surplombant et mouvance opaque de la ville

Plus tard, Michel de Certeau tentera lui aussi d’articuler l’analyse du  regard totalisant (et du « biopouvoir » qu’il impose, à travers les techniques les plus diverses de formatage et de manipulation de l’opinion),  qu’il assimile à la stratégie, avec  la mouvance opaque et aveugle de la ville habitée, qui en appelle à la tactique et à la ruse.

« Échappant aux totalisations imaginaires de l’œil, il y a une étrangeté du quotidien qui ne fait pas surface, ou dont la surface est seulement une limite avancée, un bord qui se découpe sur le visible. Dans cet ensemble, je voudrais repérer des pratiques étrangères à l’espace « géométrique » ou « géographique » des constructions visuelles panoptiques ou théoriques. Ces pratiques de l’espace renvoient à une forme spécifique d’opérations (des « manières de faire »), à « une autre spatialité » (une expérience « anthropologique », poétique et mythique de l’espace), et à une mouvance opaque et aveugle de la ville habitée. Une ville transhumante, ou métaphorique, s’insinue ainsi dans le texte clair de la ville panifiée et lisible. »

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